la chaloupe des hanches

patricia voisin Par Le 02/01/2011

 

La chaloupe des hanches

 

 

 

Le lit est défait, tes cheveux emmêlés

 

Tu souris comme à chaque fois après la ripaille

 

Du plaisir, ce sourire du fond des entrailles

 

Qui glisse le long de nos corps enchaînés

 

 

Qui parcourt mon ventre, mes jambes, ma bouche aussi

 

Et tes mains, tes reins, tes seins

 

Ca revient, ça monte encore, ainsi oui ainsi

 

Et la musique recommence, comme un nouveau matin

 

 

C’est de nouveau la cadence

 

La chaloupe des hanches en cadence

 

L’un dans l’autre la cadence

 

 

Les draps sont froissés, ta mine réjouie

 

Tu me regardes comme à chaque fois, quand le plaisir

 

Est passé, tes yeux transparents et ton rire

 

Tes yeux qui s’abaissent, tes yeux enfouis

 

 

Là au creux de mon ventre. Tu me défais,

 

Tu me dénudes, tu m’emportes encore, tu fais

 

La morte, puis tu soupires, tu me dis

 

Viens, viens encore, viens encore, si

 

C’est de nouveau la cadence

 

La chaloupe des hanches en cadence

 

L’un dans l’autre la cadence

 

 

Les volets sont fermés, tu es fatiguée

 

Mais ta peau encore si douce

 

Ta main velours s’approche, tu touches

 

Et tu dis je fais le café

 

 

 

La couette est jetée au pied du lit

 

Croissant, confiture myrtille, il est midi

 

Tes fesses fermes et rondes, tu souris

 

Tes seins lourds, tes joues rosies

 

 

C’est de nouveau la cadence

 

La chaloupe des hanches en cadence

 

L’un dans l’autre la cadence

 

 

 

Patricia Voisin