La chaloupe des hanches
Le lit est défait, tes cheveux emmêlés
Tu souris comme à chaque fois après la ripaille
Du plaisir, ce sourire du fond des entrailles
Qui glisse le long de nos corps enchaînés
Qui parcourt mon ventre, mes jambes, ma bouche aussi
Et tes mains, tes reins, tes seins
Ca revient, ça monte encore, ainsi oui ainsi
Et la musique recommence, comme un nouveau matin
C’est de nouveau la cadence
La chaloupe des hanches en cadence
L’un dans l’autre la cadence
Les draps sont froissés, ta mine réjouie
Tu me regardes comme à chaque fois, quand le plaisir
Est passé, tes yeux transparents et ton rire
Tes yeux qui s’abaissent, tes yeux enfouis
Là au creux de mon ventre. Tu me défais,
Tu me dénudes, tu m’emportes encore, tu fais
La morte, puis tu soupires, tu me dis
Viens, viens encore, viens encore, si
C’est de nouveau la cadence
La chaloupe des hanches en cadence
L’un dans l’autre la cadence
Les volets sont fermés, tu es fatiguée
Mais ta peau encore si douce
Ta main velours s’approche, tu touches
Et tu dis je fais le café
La couette est jetée au pied du lit
Croissant, confiture myrtille, il est midi
Tes fesses fermes et rondes, tu souris
Tes seins lourds, tes joues rosies
C’est de nouveau la cadence
La chaloupe des hanches en cadence
L’un dans l’autre la cadence
Patricia Voisin